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Interculturalité : les jeunes gens du voyage, mieux connaitre pour mieux accompagner

De nombreux professionnels accompagnent des jeunes issus de la communauté des gens du voyage, dont la mobilisation sur des actions concourants à leur insertion professionnelle est difficile. « Comment comprendre les situations individuelles de ces jeunes ? » « Comment nous repérer vis-à-vis de leur demande, sans connaître le fonctionnement familial, social et culturel ? » « Comment les motiver vis-à-vis de nos dispositifs ? ». Pour répondre à ces questions qui nous sont adressées, nous proposons des formations qui visent à développer une meilleure connaissance de ces publics et grâce aux approches interculturelles, de s’interroger et de faire évoluer ses pratiques d’accompagnement pour améliorer la relation, moteur puissant de la motivation des jeunes. Il s’agit de répondre aux objectifs suivants :

  • Appréhender cette population, avoir une idée réaliste de leurs modes et conditions de vie

  • Mieux connaitre le cadre législatif, les situations administratives et réglementaires

  • Bénéficier des apports de l’anthropologie et de la sociologie pour mieux comprendre

  • Découvrir les approches interculturelles et les modes de communication au-delà du langage, les outils d'écoute des besoins et de l'expression de la personne

  • S’interroger sur les pratiques d’accompagnement visant à améliorer l’accès aux droits

  • Identifier les leviers d’action susceptibles de favoriser la mise en mouvement et l'adhésion de ces publics.

L'expression "Gens du voyage" correspond en France à un statut administratif, résultat de l’association de deux types d’ancrage, l’origine ethnique et le nomadisme. La notion de gens du voyage renvoie à des personnes dont l’habitat traditionnel est constitué de résidences mobiles installées sur des aires d’accueil ou des terrains prévus à cet effet (art 1 de la loi n° 2000-614 modifiée relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage). L’État organise l’accueil et l’habitat des gens du voyage, en cherchant un équilibre entre la liberté de circulation, la décence des conditions d’installation et le souci des élus d’éviter les installations illicites. Mais derrière cette appellation, spécifiquement française et intraduisible, se cache une diversité importante. Tsiganes, Manouches, Gitans, Rroms, Sinté, Yéniches ou encore voyageurs, voilà les mots que les personnes concernées utilisent pour parler d’elles-mêmes. Faire face à cette diversité et complexité génère sans doute des demandes de savoir, du côté de la culture, de l’histoire et des modes de vie mais nécessite avant tout de s’interroger sur son propre cadre de référence ainsi que sur celui de l’institution, au sein de laquelle le professionnel intervient, et de façon plus générale de la fonction publique. Car les intervenants sociaux peuvent se sentir pris au piège de la catégorisation « Gens du voyage », et se poser un problème d’ordre éthique : Où situer la frontière entre assistance sociale et participation à un processus de normalisation (faire des Gens du voyage des citoyens « normaux ») ? C’est pourquoi nos formations, dans une pédagogie participative, s’ancrent dans le réel des stagiaires et laissent une large part aux échanges, aux temps d’élaboration individuelle et collective . Laetitia Ricci, psychosociologue, coach et formatrice, accompagnante de la transformation




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