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(dé) Plaisir et (non) sens au travail


Vous pourrez lire deux premiers témoignages, celui de Patricia, Responsable d'un service formation pour un groupe international et celui de Laura, étudiante qui, pendant les vacances scolaires, travaille dans la restauration rapide.

Voilà des extraits de ce qu'elles nous disent de leur plaisir ou dé-plaisir au travail Patricia

(…)Mon moteur : l'enthousiasme (…) (…) Mon équilibre tient à la possibilité d'exprimer ma personnalité à travers différents rôles : femme, salariée, mère, amie... Le travail joue pour moi un rôle fondamental pour son aspect social. J'ai besoin d'être en relation avec les autres, personnes et personnalités variées, de me confronter à d'autres points de vue, de construire ensemble. J'ai également besoin de ce statut qu'il confère. «Je suis», «j'existe» car je travaille, je fais partie d'une entité, j'ai un rôle défini que je peux exposer. Dans «Qui es-tu ?» il y a une femme dont le rôle dans la société est de ... (…) (…) Ce plaisir je l'aurai à chaque fois que j'aurai le sentiment d'avoir convaincu, délivré, fait fonctionner ensemble. Mais je ne l'aurai que si le groupe me renvoie lui aussi le plaisir qu'il ressent. Ce plaisir que l'on a à travailler avec moi je le constate lorsque l'ambiance est conviviale, que chacun s'exprime librement, est motivé, s'investit. Lorsque l'on sent que l'on est meilleur tous ensemble qu'individuellement, que chacun apporte sa pierre à l'édifice, que chacun a sa place. (…)Finalement le plaisir que je ressens au travail est lié à la possibilité formidable que j'ai de m'y exprimer et d'y agir. (…)

Laura

(…) la source de mon déplaisir est principalement liée à une fatigue physique et psychique. (…)Ces maux sont accentués par la pression et le stress (…) La répétitivité des tâches est source d'ennui pour moi. (…) Le plus désagréable pour moi est de faire face aux incivilités des clients (…) J'aime travailler lorsque je sens que j'ai une place définie au sein de l'équipe (…)une solidarité entre collègues et non une compétition est source de plaisir pour moi.(… ) je prends du plaisir à apprendre : apprendre de nouvelles tâches, de nouvelles activités (…) Je prends surtout du plaisir à avoir des responsabilités (…) je sens que tout ce que j'apprends contribue à m'enrichir, personnellement et professionnellement (…) Je trouve du plaisir dans cette capacité à m'interroger, à explorer mon vécu, et ainsi à mieux vivre certaines situations professionnelles. (…) Un cadre clair et défini est sécurisant pour moi, il contribue à mon plaisir au travail (…) je peux ressentir du plaisir au travail sans avoir nécessairement de retour direct de mon supérieur hiérarchique.

Ainsi que du sens et du non sens qu'elle donne à leur travail

Patricia

(…) Trouver du plaisir au travail est pour moi une preuve de son sens. D'une façon constante, je vais vers des métiers qui me permettent de travailler à la résolution de problématiques (audit, chef de projet, responsable client). Ces problématiques ont pour moi en commun le fait de me permettre d'accompagner l'autre dans l'expression de son sujet, de ce qu'il est et de mettre ensuite en mouvement un ensemble de personnes aux compétences variées pour imaginer la solution et la construire ensemble. J'aime être le coordinateur, le facilitateur, le pivot, faire émerger le meilleur de tous. Et si mon plaisir est présent tout au long du chemin il est décuplé lorsque l'objectif est atteint et que le client exprime sa satisfaction. (…)(…) Le fait de recevoir des messages divergents sur la pertinence de mon travail ne me permet pas de trouver le sens de mon action. (…)

Laura

(…) Cette entreprise, qui pratique la culture du résultat, m'a permis de développer des qualités nécessaires dans tout domaine de vie : esprit d'équipe, solidarité, rigueur, communication, ténacité, efficacités …(…) je pense que travailler à M' est valorisant car les salariés y travaillent en équipe (…)

Par ces témoignages, nous remarquons qu'il semble plus facile de parler des sources du plaisir et du sens que nous attribuons à notre travail plutôt que de celles du dé-plaisir et du non-sens qui peuvent émaner de difficultés, de contraintes ou de résignations . Cela peut paraitre paradoxal, dans un contexte professionnel de plus en plus tendu, et dans lequel les français disent souhaiter voir se réduire la place du travail dans leur vie. Mais, de même qu'il est difficile d'aller au conflit pour mettre à jour des désaccords et trouver des solutions, il reste difficile de parler de ce qui peut faire mal. Nous vous invitons, vous aussi, à nous envoyer votre témoignage écrit


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